Nuit d'autoroute

Les lumières de l’autoroute défilent monotones,
Mon moteur brûle des restes millénaires,
Mélange de dinosaures et de forêts primaires.
Vapeurs d’il y a longtemps,
D’aujourd’hui carburant.
Qui brûlera mes restes dans mille ans ?
Où va ce cyclone recycleur de nos carbones ?
L’océan qu’il traverse est le temps,
Il mange l’organisé initial
Pour produire l’entropie finale.
Ce n’est pas un cycle qui se renoue,
C’est une spirale et elle sera fatale
Aux derniers des vivants après nous.

C.Clinkemaillié Octobre 2007