Le voyage de "Susanna" en 2021
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Las de fréquenter toujours le même port
d'attache, l'heureux propriétaire de "Susanna" décide cette année de
modifier sa façon de naviguer et d'opter pour une itinérance avec
hivernage chaque année dans un port acceuillant et pourvu
d'infrastructures adaptées. N'est-ce pas la vocation première des
voiliers que de voyager ? Pour le faire confortablement, rien de mieux
que de poursuivre le soleil. Cette année donc "Susanna" quitte Arcachon
pour Portimao où elle hivernera. L'équipage, constitué de trois anciens enfants à la retraite, profitera de cette belle migration. |
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C'est depuis LAREDO en Espagne que commence la
transhumance le 16 août 2021. Tout feu tout flamme, il est décidé d'atteindre directement la Galice que nous connaissons déjà bien. Ce sera notre plus longue étape. |
Le 17 août nous mouillons l'ancre dans une eau limpide devant une petite plage ensoleillée au creux de la ria boisée et peu peuplée do barquero. |
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Le lendemain, tout à côté, nous avons plaisir à revoir le site exceptionnel, peu connu et peu fréquenté de Cedeira. il s'agit d'un abri idéal pour des pirates, caché dans une fente des falaises où se nichent un bon mouillage et une jolie petite ville. ![]() |
Passé le peu avenant cap
Ortegal...![]() ...nous voici le 19 août à 16h30 accostant à la marina du centre-ville que nous connaissons bien à La Corogne. |
![]() La place Maria Pitta, les rues animées, les tapas, la ferreiteria...nous sommes un peu chez nous. |
L'inconnu nous attend le 21 août en passant la trop célèbre "Costa de la muerte" qui s'étend entre Malpica et Muros. Elle doit son nom à de nombreux naufrages au cours des temps sur cette portion de littoral pleinement exposée aux houles et tempêtes de l'Atlantique. Nous quittons La Corogne à 8 heures, bénéficions d'une bonne couverture météo et admirons le caractère sauvage des caps doublés. |
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Ce saut de puce nous amène à faire escale en fin d'après-midi dans la ria tranquille et boisée de Camarinas. ![]() |
Poursuivant notre flânerie galicienne nous voici le 22 août au mouillage dans la ria de Muros tout aussi tranquille et boisée que celle de Camarinas. Un gros dauphin facétieux nous accueille en venant jouer avec notre ancre, à peine celle-ci immergée. Il nous gratifie ensuite de bien des cabrioles, puis part vers d'autres mouvements de voiliers voisins. Les scientifiques s'interrogent semble-t-il à propos de ces vieux dauphins solitaires, peut-être bannis par leur clan et recherchant donc d'autres présences mammifères. Ne sommes-nous pas un peu cousins ? |
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Désormais nous ferons cap au sud jusqu'au cap Saint Vincent... |
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Le 23 août nous voici partis tôt pour Baiona, dernier port espagnol. Il se situe à l'ouvert de la grande ria de Vigo, côté sud, non loin de la frontière avec le Portugal concrétisée par le fleuve côtier Minho. Nous bénéficions d'une météo exceptionnellement favorable et courons un joli bord de vent de travers. |
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Nous profitons d'un vaste mouillage peu encombré, à faire rêver un français... Par contre, il faut débarquer en annexe à travers un embrouillamini d'amarres de petites barques locales. Nous visitons avec plaisir ce bel endroit. L'appareillage pour Porto se fera de bonne heure le 24 août. Nous entrerons dans le Douro à 18 h 30. Accosté à la Marina Douro, nous profiterons en soirée des cuisines de poissons du village d'Afurada. |
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Porto est bien sur une escale particulière qui mérite d'y passer plusieurs jours pour faire du tourisme dans cette grande ville au passé et au présent si riches. Heureusement pour nos jambes et pieds nous recourons au taxi pour les longs parcours... |
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Le plein de gasoil étant réalisé par une méthode chinoise (chariot et jerricans), nous pouvons entreprendre le 26 août une visite des caves du mondialement célèbre vin de Porto. |
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L'appareillage du 27 août nous laisse sur une mer d'huile que ne ride pas la moindre brise. Et ce sera une journée de marche au moteur pour atteindre Figuera de Fos, port et marina sans autre intérêt que de fournir un abri pour la nuit, au premier tiers de la route vers l'estuaire du Tage. |
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Nous aurons cependant le plaisir d'essayer de capturer quelques légères
risées dans le "Code D", gennaker en tissu très fin; et d'observer
quelques dauphins joueurs.![]() |
Au second tiers de cette route entre Porto et Lisbonne sur la carte on trouve Peniche, dont la pointe dépasse clairement la côte rectiligne jusque là. |
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Ce port de pêche et d'industries ne nous apportera qu'une bonne nuit de
sommeil tranquille, au mouillage derrière la jetée Est, dans l'axe de
mise à l'eau des chalutiers descendant du slipway. Heureusement nous
sommes en week-end...![]() |
Le dimanche 29 août au matin nous voit reprendre notre route vers Cascais, hélas toujours au moteur faute de vent. Selon un portugais de ma connaissance, il s'agit du "Monaco" portugais... Marina parfaite, commerces et services, voitures de luxe...et tarifs qui piquent un peu les yeux ! Nous y resterons cependant trois nuits afin d'aller en train visiter Lisbonne et de faire une lessive. |
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Lundi 30 août : Visite touristique de Lisbonne par train, "TukTuk" et...pieds (Aïe!). |
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Nous appareillons le 1er septembre à 8 h 30 pour notre prochaine escale Sines. C'est pratiquement le seul port confortable sur la côte qu'il nous reste à longer avant le Cap Saint Vincent. Mais le vent est passé pendant que nous étions à Cascais et c'est encore beaucoup de moteur, avant que la brume ne nous saisisse dans ses voiles fantomatiques. De plus en plus épaisse, elle nous contraint bientôt à allumer le radar. En effet, il y a toujours autant de casiers, parfois mouillés très au large et nous avons eu une émotion forte en passant à quelques petits mètres d'une grosse vedette classique sans A.I.S., qui dérivait à l'arrêt en attendant probablement que la brume se lève... Dans de telles conditions l'obstacle surgit à la vue au dernier moment, c'est angoissant. Nous devrons encore faire appel à toutes nos vigilances pour entrer, uniquement à l'aide de la cartographie numérique, dans le port de Sines. Lui aussi nous apparaît tout soudainement alors que nous sommes entre les musoirs tribord et babord. Ces spectacles de temps de brume sont vraiment fantastiques... |
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Après une nuit tranquille dans ce mouillage où la place n'est pas comptée comme elle l'est sur nos littoraux français, nous voici partis pour franchir le redoutable cap Saint Vincent. |
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Avant...![]() |
Après...![]() |
Nous dormirons encore une nuit au mouillage sous le cap Sagrès, qu'il vaut mieux fréquenter par beau temps, avant de conclure notre croisière à Portimao. |
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Le trois-mats école portugais "SAGRES" nous accueille...![]() |
Vidéo panoramique sur la marina et l'entrée de Portimao. L'environnement géographique, urbain, maritime, technique, commercial...tout nous paraîtra dans les jours qui suivent conforme à ce que nous pensions. Cette marina est un très bel endroit pour laisser un voilier en hivernage à flots, sans manquer de profiter régulièrement de la villégiature qu'il constitue. Les liaisons aériennes Faro-Bordeaux sont très économiques et des gens de terre sauront sans doute profiter de ce "pied à mer", tandis que des gens de mer pourront aussi séjourner dans ce "pied à terre". Le prochain épisode reste à imaginer. Il consistera probablement à franchir le détroit de Gibraltar pour entrer en Méditerranée occidentale, où il y a tant à voir. |